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PATRICE B.

Gilet jaune depuis le début des mouvements protestataires en 2018.

Patrice B.: Chi siamo

INTERVIEW

POUR LA FRANCE

  1. Vous êtes un gilet jaune: est-ce que vous étiez là le jour fondateur du 17 novembre 2018?
    "Oui. C’était un appel à travers les réseaux sociaux. On disait « sortez les gilets jaunes de vos voitures Â» pour protester contre la taxe supplémentaire du carburant imposée par Macron. Donc ce jour-là beaucoup de gens ont mis en place des événements Facebook pour participer aux manifestations. Donc le 17 novembre je suis allé à une de ces manifestations. Je suis de Nice, mais suite aux manifestations du 17 novembre j'ai organisé, avec des amis, d'autres manifestations dans les campagnes de Nice. Nous sommes arrivés à réunir jusqu’à 100 personnes."

  2. Pour quelle raison vous avez décidé de rejoindre le mouvement des gilets jaunes ?
    "Pour ce qui concerne la taxe supplémentaire, j’ai trouvé que c’était injuste et donc je l’ai rejoint pour solidarité. Mais d’autre part je pense que c’était contre le système de décision de Macron. Ce système de la 5ème république où il y a un problème démocratique. Donc à la base de mon engagement il y a un système trop autoritaire et pyramidale. Il y a plein d’aspirations qui se sont croisées et je pense que la sensibilité générale c’était plus le combat pour essayer d’avancer un autre système politique avec plus de démocratie."

  3. Qu’en pensez-vous de la façon de protester parfois très violente?
    "Il faut penser d’ailleurs que ce sont des gens qui ont été méprisés par le système politique, oubliés avec cette taxe qui était humiliante et donc il y a eu une espèce de révolte populaire. En tous cas je pense qu’il y avait une volonté symbolique qui voulait montrer que le peuple pouvait être menaçant."

  4. À votre avis, s’agit-il d’un retour aux origines révolutionnaires?
    "Oui, je pense qu’il y a un symbole révolutionnaire. Le fait de tout casser et de repousser les forces de l’ordre, ce qui a été le cas à Paris par exemple, c’est plus symbolique parce que de toute manière ils n'auraient jamais eu les moyens d’atteindre l’Elysée. Ce qui est sûr c’est que dans le mouvements des gilets jaunes il n’y a pas eu uniquement des manifestations agressives, mais il y a eu aussi des manifestations pacifiques et des mouvements de solidarité." 

  5. À votre avis, sera-t-il possible un jour de trouver la juste communication entre vous et Monsieur Macron? 
    "Macron au début a distribué de l’argent au peuple mais, comme cela ne suffisait pas, il a trouvé l’idée du « grand débat national Â». Donc tout le monde a compris que c’était une sorte de diversion et que de toute manière c’était un gadget et la majorité n’était pas disposée à participer à ce gadget. Donc je pense que le système lui-même est incompatible à ces revendications qui étaient des revendications des gens populaires. C’est des gens qui ne trouvent pas d’expression politique. Certains ne votaient plus du tout et ils trouvaient donc le moyen de s’exprimer à travers les revendications. C’était un public qu’on avait pas l’habitude de voir: des gens travailleurs pauvres, pas marginaux mais qui n’arrivaient pas à survivre. Donc c’est toute cette France là qu’on voyait apparaitre au fur et à mesure dans les médias, dans l’espace e c’est un public qui idéologiquement me paraît assez incompatible avec Macron qui a une idéologie « européenne Â» et « ideale Â»." 

  6. Est-ce que la crise sanitaire a eu une incidence sur le mouvement? 
    "Au début cela a provoqué des problèmes aux manifestations parce que, bien évidemment, les manifestations n’étaient pas possibles pendant le confinement. Mais pendant le deuxième confinement les personnes sont revenues et elles ont rejoint le mouvement des No-mask et la plupart a retrouvé beaucoup de revendications de ce genre là. Mais elles reviennent en tant que gilets jaunes. Et par rapport à ce qu’ils appellent « dictature sanitaire Â» en effet il y a beaucoup de gens qui pensent que le fait de porter le masque à l’extérieur c’est un excès."

1. Siete un gilet giallo: eravate lì il giorno fondatore del 17 novembre 2018?

“Si. È stata una chiamata tramite i social media. Dicevano « Prendete i gilet gialli dalle vostre macchine » per protestare contro la tassa supplementare sul carburante imposta da Macron. Dunque quel giorno molta gente ha creato degli eventi su Facebook per partecipare alle manifestazioni e così il 17 novembre sono andato ad una di queste manifestazioni. Io sono di Nizza, ma ho organizzato insieme a degli amici, successivamente alle manifestazioni del 17 novembre, delle altre manifestazioni nelle campagne di Nizza. Siamo arrivati a riunire fino a 100 persone."

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2. Per quale ragione avete deciso di entrare a far parte del movimento dei gilet gialli?  

"Per quanto riguarda la tassa supplementare, ho trovato che fosse ingiusta e dunque il motivo per cui sono entrato a fare parte del movimento è per solidarietà. Ma dall'altra parte penso che fosse contro il sistema di decisione di Macron. Questo sistema della quinta repubblica dove c'è un problema democratico, dunque alla base del mio coinvolgimento c'è un sistema troppo autoritario e piramidale. C'è pieno di aspirazioni che si sono incrociate e penso penso che la sensibilità generale fosse rivolta più ad una battaglia per provare a portare avanti un altro sistema politico con più democrazia."

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3. Cosa ne pensate del modo di protestare che spesso risulta essere molto violento?

"Bisogna pensare prima di tutto che sono delle persone che sono stati disprezzate dal sistema politico, dimenticati insieme a questa tassa che era molto umiliante e quindi c'è stata una specie di rivolta popolare. In ogni caso penso che ci fosse una volontà simbolica che voleva mostrare che il popolo poteva essere minaccioso se voleva."

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4. A vostro avviso, si tratta di un ritorno alle origini rivoluzionarie?

"Si, penso che ci sia un simbolo rivoluzionario. Il fatto di rompere tutto e di respingere le forze dell'ordine, come è avvenuto a Parigi per esempio, è più simbolico che altro perché ad ogni modo non avrebbero mai avuto i mezzi per raggiungere l'Eliseo. Quello che è certo è che nel movimento dei gilet gialli non ci sono state solo delle manifestazioni aggressive, ma ci sono state anche delle manifestazioni pacifiche e dei movimenti di solidarietà."

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5. A vostro avviso, sarà possibile un giorno trovare la giusta comunicazione tra voi e il Presidente Macron?

“Macron all'inizio ha distribuito dei soldi al popolo, ma siccome non era sufficiente ha trovato l'idea del «grande dibattito nazionale». Dunque tutti hanno capito che fosse una sorta di diversione e che, ad ogni modo, fosse un gadget e la maggioranza non era disposta a partecipare a questo gadget. Dunque penso che il sistema sia incompatibile con queste rivendicazioni che erano rivendicazioni di gente popolare. Sono delle persone che non trovano espressione politica. Alcuni non votavano più e trovavano dunque il mezzo per esprimersi attraverso le rivendicazioni. Era un pubblico che non eravamo abituati a vedere: dei giovani lavoratori poveri, non marginati ma che non riuscivano a sopravvivere. Dunque è questo tipo di Francia che vedevamo apparire mano a mano nei media e nello spazio ed è un pubblico che ideologicamente mi sembra abbastanza incompatibile con Macron, il quale invece ha un'ideologia «europea» e «ideale»." 

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6. La crisi sanitaria ha avuto un'incidenza sul movimento?

“All'inizio ha provocato dei problemi alle manifestazioni perché ovviamente le manifestazioni non erano possibili durante l'isolamento. Ma durante il secondo isolamento le persone sono tornate e hanno anche aderito al movimento dei No-Mask e la maggior parte si è ritrovata in questo tipo di rivendicazioni. Ma ritornano come gilet gialli. E per quanto riguarda quella che chiamano «dittatura sanitaria» in effetti ci sono molte persone che pensano che il fatto di indossare la mascherina all'esterno sia un eccesso."

Patrice B.: Testimonianze

© 2021 by Chiara Saullo.

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